“Je n’avais absolument pas conscience que pendant plusieurs semaines j’allais pouvoir saigner abondamment ” – Clothilde
On estime couramment que le post-partum prend fin au retour de couches, le moment où les règles réapparaissent. Mais pour de nombreuses femmes, il peut en fait se prolonger jusqu’à plusieurs années après l’accouchement. Notamment pour ce qui concerne les symptômes psychologiques. Les mères ont des cours de préparation à l’accouchement, mais pas au post-partum. C’est donc un don précieux que m’a fait Clothilde en me livrant le témoignage de son post-partum à elle, pour mieux me préparer à une potentielle maternité future. À 25 ans, on ne m’en avait jamais parlé comme ça. À elle non plus d’ailleurs. Et en la quittant, je n’ai eu de cesse de transmettre sa parole à tous mes ami.e.s croisé.e.s depuis. C’est pour ces raisons que je le publie ici aujourd’hui. Pour le transmettre au plus grand nombre.
Parce que “le savoir, c’est le pouvoir”, et qu’il vaut mieux prévenir que guérir, toujours.
Et surtout, pour qu’à force de répandre nos paroles, plus aucune autre femme ne se sente coupable, dépassée, perdue, “chochotte” face à son post-partum. Il était important pour Clothilde de poser des mots sur ses maux, sur ses douleurs, de les exprimer. Et pour nous, qui croyons fermement au pouvoir des mots, de donner un espace à cette parole. Pour dépasser le “politiquement correct”, dont parle avec justesse Sophie Baconin, fondatrice du podcast Le Quatrième Trimestre. “Tu viens d’avoir un bébé, ce n’est pas politiquement correct de dire que ça ne va pas. Alors on ne te pose pas la question. On n’envisage même pas que ça puisse ne pas être que du bonheur. Et nous on n’en parle pas de peur de passer pour des mauvaises mères.”
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