12 novembre 2021

Quelle fête pour demain ? Avec Hawa Sarita,
poétesse & DJ

Écrit par Juliette Mantelet

Le temps d’un allongé

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Il fait sombre, la musique est forte, il est 2h du matin. Les basses font vibrer les cœurs, résonnent en nous à chaque boum. Les corps se délient, emportés par le son, l’atmosphère propice. Ce soir, on veut danser, se défouler, laisser les soucis de côté, ne plus penser, abrutis par l’alcool et les décibels. Mais, déjà, il y a ce mec au regard insistant qui ne nous lâche plus à l’autre bout de la piste. Ces morceaux de verre au sol sur lesquels on trébuche. Nos oreilles qui sifflent, douloureuses. Cet autre, qui vient pour la troisième fois se coller un peu trop près, alors qu’on n’a rien demandé, qui empiète sur notre espace. La nuit bascule. Pourquoi il fait si chaud ? Pourquoi il fait si noir ? Pourquoi on n’a pas plus d’espace ? Pourquoi on ne peut pas juste danser tranquille ? Pourquoi personne ne lui dit stop à ce mec relou ? Et en même temps, si on part maintenant, il faudra attendre un taxi, seul.e, dans le noir, dehors. Vulnérable. 

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C’est à toutes ces questions qu’à réfléchi Sarah Gamrani, aka Hawa Sarita. Elle a 25 ans, elle est franco-marocaine, DJ, poétesse engagée, chanteuse. Et elle a profité du deuxième confinement, l’année dernière, pour imaginer un ouvrage de poésie collective, Au-delà du club, paru au mois d’octobre grâce à une campagne de crowdfunding. Cet ouvrage repense le monde de la fête, rêve aux fêtes de demain. Des fêtes plus inclusives, plus féministes, plus diverses, plus éthiques, à l’image de notre génération.

 

Sarah a la fougue de l’engagement, une aisance folle quand elle évoque son projet, que ça soit dans un café du 18e arrondissement en face à face, ou sur la scène du Hasard Ludique aux côtés de la poétesse Kiyémis. Habitée entièrement par les valeurs qu’elle défend, elle parle bien et emporte avec elle. C’est une passionnée, une artiste. Qui a bien compris que c’était à nous de nous engager pour faire changer les choses, et que la poésie était une arme puissante. Elle rayonne, et même si elle nous confie ses doutes sans détour, on a quand même le sentiment que rien ne peut l’arrêter. Sarah, quand elle a une idée, elle se lance. Et réfléchit après. Même quand il s’agit de publier un ouvrage collaboratif de poésie, ou d’être la première à utiliser la poésie comme méthode de recherche collective. Elle est la « parfaite incarnation de la loi de l’attraction » nous confie Hewan Aman, graphiste du livre Au-delà du club.

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“ J’ai la chance d’avoir grandi dans une génération où il y a eu des mécanismes de libération de la parole qui permettent de parler de plein de sujets

Les premières fêtes 

Sarah se rappelle bien ses premières fêtes, elle leur a même dédié un poème, Lettre à la nuit. « Je me rappelle des toutes premières, sûrement trop jeune, sans aucune limite, très insouciante, mes plus beaux souvenirs. » Elle est allée en club très jeune, à Toulouse, au Bikini, où elle a développé son oreille aux musiques électroniques. « Ce sont de super souvenirs quand j’y repense, mes premières confrontations à ces musiques-là, à cet environnement. » Mais, lucide, elle nuance vite. « Mais c’est vrai qu’il y avait toujours quelque chose de gâché. On te touche sans consentement, on te drague de manière hyper lourde, il y a une relation de proie-chasseur. »

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« Quand on va dans une fête, c’est assez naturel et ritualisé. On va dans des soirées, dans des espaces festifs sans vraiment se poser la question. On y va, il se passe un peu toujours les mêmes choses, on écoute de la musique, on boit. Je n’ai pas eu du tout de recul par rapport à ça plus jeune. Mais j’ai la chance d’avoir grandi dans une génération où il y a eu des mécanismes de libération de la parole qui permettent de parler de plein de sujets. En tant que jeunes femmes, on est vachement inspirées par le mouvement #metoo et tout ce que ça a permis. Et du coup, petit à petit, on met le doigt sur des trucs qu’on n’a jamais trouvés normal, mais qu’on avait internalisés. »

 

C’est quoi le problème du club ?

C’est à cette question essentielle qu’a tenté de répondre Sarah, entourée de huit autres femmes artistes dans son ouvrage Au-delà du club, le tout grâce à des ateliers de poésie. Elle nous explique : « Le club c’est un endroit assez paradoxal et ambigu, parce qu’on y retourne très souvent, pour s’amuser, se détendre, se déconnecter, mais c’est aussi le lieu des premières agressions. On y va assez jeune, pas du tout éclairé.e sur les questions de consentement, sur la question des barrières et des limites corporelles. Et en fait, c’est ça dont on a parlé dans mon projet, avec ces artistes que je ne connaissais pas. De la drague reloue, du fait d’être importunée, tout le temps. De subir sans cesse des micro-agressions. » Elle défend que l’espace festif ne doit pas se résumer à « boire et rester dans un vortex jusqu’à 8h du matin ». Il doit être une source de bien-être social et d’équilibre mental, « cet espace cathartique où l’on peut lâcher prise pour de vrai. Un exutoire de la violence de tous les jours où tu déconnectes, où tu te reconnectes avec toi-même. » Pour Hewan, qui a participé aux ateliers de poésie : « Un endroit où l’on casse les codes du quotidien en sécurité. Où les cultures et les milieux sociaux se rencontrent. »

 

Tout ça, Sarah et les autres artistes du livre, elles l’ont réalisé notamment quand la fête s’est arrêtée, que les clubs ont fermé leurs portes. C’est ce Fomo des fêtes qui ne sont plus qui a poussé Sarah à imaginer ce projet, pour compenser le manque des soirées électroniques. Elle a voulu profiter de cette crise pour réinventer le secteur, à l’image des étudiants du spectacle vivant. Reprendre différemment.

 

« On va retourner à la fête, c’est sûr, il y a un moment où on va y retourner, mais comment on veut y retourner ? Est-ce qu’on veut y retourner de la même façon ? Dans les mêmes espaces ? Avec les mêmes personnes ? »

 

Au-delà du club voit alors le jour, petit à petit. Cette recherche poétique féministe et collaborative pour ré-imaginer les pratiques festives des scènes électroniques, Sarah la mène dans le cadre de son Master en études urbaines. Elle veut utiliser la poésie comme méthode de recherche, et passe alors un appel à participation pour des ateliers de poésie. Elle les organise pendant le deuxième confinement, sur des thématiques comme « les espaces de fêtes », « les utopies nocturnes », « la distance », et imagine toute une méthodologie d’écriture, afin de faire sortir les mots naturellement. « L’idée c’était d’amener ces femmes à parler de leurs expériences en tant qu’artiste, en tant que public, dans les clubs et les espaces festifs à travers un moyen d’expression très intime. » Pendant les ateliers, les artistes échangent, leurs expériences se répondent. La mise en commun est libératrice. Sarah leur donne l’espace pour réfléchir à leur milieu de prédilection, à son avenir. Aux changements nécessaires.

 

Hewan Aman le décrit très bien. Ces ateliers ont été pour elle l’occasion de  « rencontrer d’autres femmes DJs », elle qui n’en connaissait que très peu. Elle a adoré l’expérience d’un cercle de parole en non mixité. « C’est hyper fort de se retrouver entre femmes et de partager nos expériences de la nuit et de nos activités de DJ, c’est quelque chose que je n’avais jamais eu l’occasion de faire auparavant et ça m’a permis de me libérer de certains blocages dans la pratique du mix, et de dépasser ce rapport honteux qu’on peut avoir à la nuit en tant que femmes ». Elle se dit d’ailleurs admirative de la manière dont Sarah a réussi, via Zoom, à fédérer une vraie communauté de femmes qui ne se connaissaient pas du tout.

 

« Les ateliers je ne les ai pas pensés comme ça, mais ils se sont transformés en espaces bienveillants de discussion entre artistes. Moi au départ c’était vraiment pour ma recherche, mon moyen de récolter des données. »
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Le club comme espace politique & culturel 

Un premier sujet essentiel qui émerge de ce discours commun, c’est celui de la vision que porte notre société sur le club et les espaces festifs. « L’objectif de mon livre, c’est de considérer le club comme un espace social et politique. Où les mêmes interactions sociales se déroulent, et donc où il y a les mêmes rapports de domination, de pouvoir. Les mêmes situations d’agression, de dangers, d’insécurité que dans le monde du travail, que dans la rue, que dans l’espace public. C’est super important, parce que là où réside le problème, c’est que cet espace festif est aujourd’hui considéré comme un espace de loisirs et de divertissement, parce qu’il arrive après la journée de travail officielle », explique Sarah. En France, les scènes électroniques ne sont pas valorisées, ce qui signifie concrètement qu’elles bénéficient de très peu d’aides ou de subventions, contrairement à l’Opéra de Paris, par exemple, pour qui Roselyne Bachelot annonçait 81 millions d’euros d’aide pendant le confinement.

 

« Là où va l’argent, c’est hyper important et significatif, ça veut dire que c’est un secteur valorisé, comme l’Opéra, les musées. Le club, en France, c’est juste du divertissement. » Ce qui n’est pas le cas en Allemagne, où la club culture est essentielle, et où justement, après le confinement, les clubs ont été légalement considérés comme des lieux culturels, protégés, aidés, au même titre que les théâtres.   « Le club comme lieu culturel, ça change aussi le comportement des gens. Tu ne vas pas au musée de la même façon que tu vas en club. Et si on allait dans un club comme dans un lieu culturel, avec une vraie programmation artistique, une vraie direction artistique derrière, j’ai l’impression qu’il y aurait plus de respect et d’estime pour le lieu dans lequel tu es et que nos comportements s’adapteraient », réfléchit Sarah.

 

Le consentement, évidemment

Pour que les comportements changent, il faut aussi revoir « toute la pédagogie autour du consentement ». Qu’une fille puisse dire non en soirée, sans avoir besoin de préciser qu’elle est en couple, comme si c’était la seule raison valable de la laisser tranquille. Le consentement, il faut en parler ouvertement. Pour envoyer valser cet adage sinistre, « qui ne dit mot consent », comme invite à le faire Charlotte Pudlowski dans le livre Ou peut-être une nuit. Et pouvoir ainsi lâcher prise tout en étant conscient.e, comme me le décrit Hewan Aman.

 

C’est justement le travail de l’association Consentis, fondée en 2018, et présente lors de la soirée de lancement du projet de Sarah au Hasard Ludique. L’association organise des ateliers pédagogiques, véritables moments d’échange, pour réfléchir au consentement en milieu festif, à ce qu’est le consentement aujourd’hui entre deux personnes. Des bases essentielles à replacer dans notre société où les comportements non consentis sont souvent présentés comme romantiques dans les livres et les films. Ce qu’évoque très bien Mona Chollet dans son dernier ouvrage, Réinventer l’amour : Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles, entre comédies romantiques et virilité suprême d’Indiana Jones. Un flou qui se poursuivait jusque dans le club, lieu de la drague et du collé-serré. Pour Sarah, l’association Consentis aide à déconstruire ces pensées, « à laisser les égos de côté sur le dancefloor », à faire comprendre qu’un non il faut l’accepter, ne pas le prendre personnellement.

 

 
 
 
 
 
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“ Sans un grand oui, c’est un non ”

L’objectif de ces ateliers, c’est de pouvoir mieux appréhender le consentement. Apprendre à poser les bonnes questions, à soi et à l’autre, avant de rentrer avec quelqu’un d’une soirée, être capable de bien réagir face à une agression, d’aider une victime, le tout par des exercices de mise en situation. Exemple :
« Une personne est bourrée et accoudée au bar. Un groupe de trois individus l’entourent et miment des actes sexuels dans son dos sans qu’elle s’en rende compte, que faites-vous ? » Les organisatrices présentent notamment la méthode des 5 D : distraire, déléguer, documenter, diriger, dialoguer. 

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L’association recueille aussi des témoignages pour visibiliser les victimes. Et met en place de la prévention, en formant notamment les organisateurs de soirées sur ces questions. Réinventer la fête passera en effet également par une meilleure formation des équipes de sécurité, jusqu’alors formées de la même manière pour assurer la sécurité dans un club ou dans un supermarché. Alors qu’on parle de publics et d’environnement bien différents. « La formation est un enjeu clef pour accueillir des événements safe, et qui doit être pensée par les lieux. Ces équipes doivent pouvoir répondre aux questions suivantes : Comment collecter la parole en cas d’agression ? Comment accompagner la victime ? Comment repérer les situations de potentielles agressions ? », détaille Sarah qui se réjouit qu’au dernier Mama Festival, festival des professionnels des musiques, un stand SAFER ait été installé en plein milieu du festival, impensable il y a quelques années.

 

Des fêtes en plein air et en plein après-midi

Avec l’épidémie de covid, beaucoup de lieux festifs se sont aussi retrouvés à devoir respecter des jauges de public réduites. Ce qui, finalement, aux yeux de Sarah, est une bonne chose. Car justement, « ça offre une meilleure expérience à ceux qui viennent écouter du son, sans qu’on soit collés serrés. » Elle poursuit l’idée, « On a besoin d’avoir de l’espace. Des grands espaces, avec plus d’intimité, moins de gens, peut-être des espaces naturels, plutôt que toujours des espaces en sous-sol ». Une idée revenue aussi dans les poèmes écrits par les artistes d’Au-delà du club. La DJ Arabella écrit par exemple, « Au beau milieu de ce cercle de verdure, guidée par une douce lumière argentée, une centaine de personnes sont déjà rassemblées ». Et plus loin, « C’est après une danse effrénée que l’on apprécie s’asseoir ». Ou encore, « Les scènes sont petites, on y danse du matin au soir, quand bon vous semble ». Des nouveaux lieux, avec de l’espace, la nature, des endroits pour souffler. Comme à Londres, où j’ai expérimenté des lieux festifs plus grands, abrités dans d’anciens entrepôts, au Printworks, par exemple, où les corps se touchent moins, où chacun possède sa bulle de liberté.

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À Londres, où les soirées commencent aussi plus tôt, à 15h ou 18h. En France, le couvre-feu a permis de proposer de nouveaux formats. Sarah nous raconte : « Au Supercamp festival, l’été dernier, ils ont parié sur un format de 15h à 2h du matin, ce qui est étonnant dans un lieu à la campagne où l’on pourrait pousser jusqu’à très tard. Mais c’est cool, en fait, de se rendre compte le lendemain que comme tu n’as pas fait d’excès et que tu t’es couché plus tôt, tu vas re-profiter. La dernière fois que j’avais fait ce festival, le format c’était jusqu’à 8h du matin, et je n’avais fait qu’un soir du coup parce que je n’en pouvais plus. Là, j’ai fait les trois soirs et le dimanche j’ai profité jusqu’à la dernière note de musique. On voit de plus en plus de formats comme ça aujourd’hui, de 15h à 23h, et c’est cette crise qui l’a permis. » Pour la DJ, le changement se fera aussi en mettant des femmes aux postes de décision et de direction, des femmes programmatrices, directrices artistiques, bookeuses… « La parité à toutes les étapes du secteur des musiques électroniques, dans la sécurité, le son. Que tout soit représentatif. Que l’espace de la fête soit aussi pensé par des femmes avec leurs problématiques et pour elles. » Sarah n’oublie pas les études urbaines et la géographie féministe, ses premières amours. Des femmes à la tête des lieux festifs, c’est pouvoir imaginer des clubs sans ces recoins sombres et isolés, lieux des agressions.

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La fête de demain sur la table

Au-delà du club n’est qu’une première étape pour Sarah, qui aimerait déjà poursuivre la recherche avec des expériences et des perspectives encore plus diverses, de personnes transgenres, non binaires. Avec des hommes, aussi. « J’ai envie de poursuivre, j’attends des réponses pour des espaces où organiser des ateliers de poésie. On peut imaginer ensuite de les transformer en performance orale, en expositions. Exposer ces mots-là à l’entrée des clubs ou dans des espaces festifs. » Une première étape aussi, qui a permis d’ouvrir le dialogue avec les professionnels du secteur de la musique, les politiques culturelles. Le sujet est sur la table, et Sarah multiple les conférences, les rencontres pour diffuser les paroles de celleux qui ont été longtemps invisibilisé.e.s et faire considérer enfin les espaces festifs comme politiques.

 

Ce livre, elle le voit comme « une boîte à outils de recherche et de dialogue ». Il est maintenant imprimé et publié, et Sarah le lègue désormais à celles et ceux qui veulent tenter de poser des mots sur leurs expériences festives, se réapproprier cette méthode d’écriture poétique qu’elle a développée pour questionner le monde qui nous entoure. À ses yeux, tout fait sens, puisque la poésie était déjà l’arme des féministes afro-américaines, lesbiennes, le moyen d’exprimer des luttes essentielles.

 

« Je trouve ça incroyable que la poésie soit remise au goût du jour, à travers le regard de poétesses femmes ou de personnes appartenant à des minorités de genre, parce que la poésie permet de décrire des réalités très intimes et par l’intime, on comprend le politique. L’intime est politique, on ne dissocie pas les deux. De mon ouvrage poétique, à travers les mots et l’intimité des participantes à laquelle j’ai pu avoir accès, j’en ressors un sens politique et collectif. »


On clôt cet article sur une utopie finale, la fête rêvée de Sarah, n’hésitez pas en commentaires ou sur Instagram à nous confier la vôtre.

« Moi je rêve d’une fête hyper safe. Un endroit où tu te sens bien, où tu es bien entouré.e. Comme quand tu es chez toi, en pyjama, et que tu n’as pas à te préoccuper de qui te regarde, que ça soit un endroit de vrai lâcher prise, où tu peux danser n’importe comment. Où tu sais que tu ne seras pas micro agressée, avec une diversité musicale de ouf. Une diversité musicale, et une diversité de personnes qui la produisent. Voir de plus en plus de silhouettes différentes derrière les platines, que ça soit en termes de corps, de couleurs, de genres. Des personnes en qui je peux me retrouver. Avoir des propositions artistiques hyper diverses et inclusives. Dans des grands espaces, des espaces improbables. Pourquoi on irait toujours dans les mêmes endroits, aux mêmes prix ? Il faut aller explorer d’autres territoires, hors de Paris, hors des espaces intérieurs. À la campagne, en connexion avec la nature, les étoiles, la lune, être connecté.e avec notre environnement pour vivre une expérience beaucoup plus intense. Sur des formats différents. Finir plus tôt. Une fête diverse, une fête safe, une fête responsable aussi. Une fête où je n’ai pas à réclamer des bouchons d’oreilles en vain. Je trouve ça hyper important que les organisateurs prévoient ça. Et que les gens qui aillent dans ces espaces sachent que c’est indispensable. Mieux accompagner, aussi, les usages liés à la drogue et l’alcool et leurs risques. Ne pas stigmatiser. Tout peut changer avec les mots, la communication et la pédagogie. »

Les coups de <3 d’Hawa Sarita :

 

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Un lieu :

« Une claque à tous les niveaux: line-up, aménagement de l’espace et des scènes, public respectueux. »

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3 réponses

  1. Magnifique article
    J ai beaucoup d amiration pour Sarah, je lui souhaite de tout coeur de réussir à faire en sorte, avec ses consœurs poétesses et dj, que ce projet au delà du club devienne la réalité afin que la jeunesse retrouve la liberté de profiter de la fête comme nous avons pu le faire😀

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Juliette Mantelet

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