Journal de bord de la van life
Écrit par Juliette Mantelet
Le temps d’un allongé
Partager
Un combi volkswagen jaune. La mer. La liberté absolue. Sans attache. Sans contrainte. La vie nomade. Les kilomètres avalés. Les fenêtres ouvertes, le vent dans les cheveux. Les palmiers. Les couchers de soleil capturés depuis son lit. Les nuits bercées par le bruit des vagues. Les repas pris face à une nature immaculée. L’Australie, la Californie ou la côte Basque. La playlist planante, concoctée avant le départ. Les rencontres sur la route, inoubliables. Les planches de surf sur le toit. La solitude. Jack Kerouac. Thelma & Louise. Little Miss Sunshine. La Van Life, ce sont toutes ces images à la fois, réunies par notre cerveau efficace presque immédiatement après son évocation. Une vie sur la route, insouciante, qui nous fait tous.tes rêver, et qui en a inspiré tant avant moi. Cinéastes, écrivain.e.s, musicien.ne.s, photographes… Une des premières envies ajoutées à ma bucket-list, cette liste des choses que je souhaite réaliser dans ma vie. Et Lana Del Rey en boucle dans ma tête, “I just ride”.
Partager
Pour moi ce départ en van, au mois de mai, c’est ma première aventure après des mois à l’arrêt, à redécouvrir à l’infini les rues en bas de chez moi. J’ai une envie folle de rouler, d’enchaîner les kilomètres, de parcourir la France. Surtout surtout, de vivre dehors. De retrouver la nature, de me soumettre à son rythme. Le voyage sera-t-il à la hauteur de mes clichés ? Lecteur, lectrice, je te confie ici mon journal de bord. Nous voilà sur la route, quelque part sur la côte Basque, entre surfeur.se.s et Pyrénées, galères et souvenirs mémorables.
“ Nous sommes uni.e.s par ce même sentiment de satisfaction d’avoir, sans aucun doute possible, trouvé le meilleur spot du coin ”
Le départ
Van bien récupéré à Bordeaux, nous voilà embarquées sur la route du Sud-Ouest. Première rue empruntée au volant de notre maison pour la semaine : un sens unique. On se fait gentiment rabrouer par un cycliste. Il faut apprendre à maîtriser la bête, appréhender sa taille.
On roule bien après l’heure du couvre-feu. Ma copilote est très rassurée, moi j’ai l’impression de braver les pires interdits. On a une théorie toute prête en cas de contrôle, nous n’enfreignons pas la loi puisque nous sommes, techniquement, déjà dans notre maison. Simplement, c’est une maison qui roule. On a l’autoroute pour nous. Ce qui n’arrive absolument jamais. Seules au monde sur la route en direction du Paradis : l’Océan.
Erromardie
Il est temps de trouver notre premier arrêt pour la nuit. Il se fait tard. Notre envie ultime, celle-là même qui a motivé notre départ en road trip : dormir face à la mer, avec le seul bruit des vagues comme compagnie. Une chose impossible à faire à moins d’être en van, justement, ou de dormir sur la plage. Sur Park4Night, THE appli à avoir pour un voyage en van, où vous trouverez aussi bien un emplacement avec vue que des toilettes publiques ou des douches, nous repérons un parking qui a l’air de surplomber la mer. Manque de chance, une fois sur place, impossible de passer la barrière, notre van est trop haut. La vue avait pourtant l’air splendide. C’est l’heure du coucher de soleil, si l’on ne se dépêche pas, on va le rater. Deux locaux font du stop, et nous demandent de les emmener à Saint-Jean de Luz. Après hésitations, nous les prenons avec nous, de toute façon, nous ne savons plus où aller. Sur le chemin, ils nous conseillent une plage : Erromardie. Tout était écrit.
Nous fonçons. À droite après la voie rapide, puis à gauche dans le tournant, tout droit, enfin. Ce chemin deviendra notre routine des prochains jours, mais ça, nous ne le savons pas encore. Un premier parking de camping sur la gauche, pas de vue. Nous continuons, une dernière petite montée et là, magie. Quelques places en bataille le long de la mer. Le bitume, un muret et derrière, l’Océan miroitant. Le ciel est en feu. Ma coéquipière manœuvre courageusement après une journée derrière le volant, pour se glisser entre deux vans, dans la dernière place restante (un signe de plus). Perfectionniste, GO implacable de notre road trip, je lui fait recommencer la manœuvre pour que nous soyons vraiment la tête dans la mer, c’est-à-dire l’arrière de notre van ouvert sur les flots. Ainsi, allongées, nous dormirons à quelques centimètres du large, et la vue au réveil promet d’être exceptionnelle. On sort rapidement de quoi dîner, des bières, et l’on savoure notre coucher de soleil, le plus beau du séjour. Autour de nous, des surfeur.se.s, des voyageur.se.s, nomades de toujours ou pour un temps. L’ambiance est d’emblée amicale. Nous sommes uni.e.s par ce même sentiment de satisfaction d’avoir, sans aucun doute possible, trouvé le meilleur spot du coin.
Avant de dormir, nous décidons de poursuivre notre lubie jusqu’au bout, et de laisser les portes du van ouvertes. Pour être honnête, le bruit des vagues c’est beau deux minutes, mais finalement ça m’empêche complètement de fermer l’œil. Cette première nuit, je suis sans cesse réveillée en sursaut par le bruit de la houle qui se fracasse sur les rochers. Je n’ai jamais dormi si proche des vagues. Quelle puissance. Mon amie dort paisiblement à mes côtés. Je cogite. Sur le dos, j’ouvre mes yeux le plus grand possible, comme pour avaler toutes les étoiles du ciel.
Le matin, réveil difficile. Je râle, c’est les vacances et j’ai besoin de repos. J’appréhende les nuits suivantes. Il est encore très tôt. Je soulève les rideaux de fortune, bricolés par la propriétaire de notre van. Plus de râlage possible. Le soleil est doucement en train de se lever. Le ciel est tout rose, la mer lisse et apaisée, presque floue. J’entends déjà des bribes de conversation, et les zips caractéristiques des combinaisons, les surfeur.se.s partent prendre la vague. C’est l’heure. Ils.elles s’élancent les un.es après les autres vers l’Océan, dans un ballet gracieux et matinal que je contemple sans même avoir à bouger de mon matelas. Quelques heures plus tard, j’irai piquer une tête au pied de la maison.
Le Van
Notre van, un volkswagen transporter blanc, a de multiples noms et surnoms. Pour sa vraie propriétaire, que nous voulons vite lui faire oublier, il s’appelle Tom Tom. Hommage, pas forcément subtil, à Tom Sawyer et ses aventures, ou au célèbre GPS. Pour nous, ce sera : Eddy Hervé Vanounet. Tout de suite, ça claque plus ! Les deux premiers prénoms étant donnés, comme vous vous en doutez sûrement, d’après les artistes revenus le plus souvent à la radio. Et pour nous prouver qu’il est bien à nous désormais, on se dépêche de lui coller un autocollant, « Surfers on the Road » déniché à Hendaye. Si on commence à le décorer, il est à nous, on est d’accord ? Plus besoin de le rendre à la fin de la semaine ?
“ Il reste combien d’ours déjà dans les Pyrénées ? ”
La nuit en solitaire
Après la plage, il y a eu cette nuit en solitaire au Col d’Artzamendi, dans les Pyrénées, à 924 m d’altitude. Une montée difficile en fin d’après-midi, sur une route en lacet. Impossible de se croiser, ou de faire demi-tour. Surtout avec notre van, quelque peu encombrant. Il pleut, le ciel se couvre, on dirait qu’il fait déjà nuit, le vent se lève et le brouillard monte. L’énervement aussi. On rate notre route, on revient sur nos pas, le moteur chauffe, refuse de continuer la grimpette. Pourtant, on traverse une forêt enchanteresse, que l’on croirait sous l’emprise d’un sort, tant le vert y est éclatant.
Une fois parvenues là-haut, le van ne cesse de remuer sous les attaques du vent et les trombes d’eau. Nous sommes sur un col désert et pelé, il n’y a rien pour arrêter les bourrasques. J’ai parfois l’impression que le toit va s’arracher, nous laissant là, paumées et trempées. Nous sommes seules, au milieu de la nature sauvage. Aucun touriste ne s’aventure jusqu’au col par ce temps. Enfin si, une autre voiture nous rejoint le temps d’un instant. Espoir. Et puis redescend, vite découragée. Nous sommes venues ici pour la vue, vivement recommandée dans les guides, notamment au coucher du soleil, mais aujourd’hui, impossible de voir au-delà de quelques mètres. Toute tentative de sortie du van est compromise. Il faut vraiment le vouloir pour mettre un pied dehors. J’ai envie de faire pipi, bien sûr. Toujours dans les pires moments. Je me retiendrai. Ce ne sera pas la première fois.
Toute la nuit, blottie contre mon acolyte, la couverture remontée jusqu’au nez, cette phrase de mon père trotte dans ma tête : « pourquoi s’infliger ça ?« . Bonne question. Je dois dire que je préférerais ce soir-là être bien au chaud dans un lit confortable, sans tanguer, sans craindre les attaques d’un ours ou d’un dérangé. Il reste combien d’ours déjà dans les Pyrénées ? Sans me faire 36 scénarios différents par minute sur la manière dont va se terminer cette nuit sauvage. « Je veux un Oscar pour chaque film que je me suis fait dans la tête ». L’aventure, oui, mais pas trop non plus. Je finis par m’endormir, épuisée et gelée, jusqu’au petit matin, 7h à peine. J’ai survécu. Je me dépêche de me préparer pour quitter cet endroit au plus vite. Et puis non, finalement la nature après nous avoir mises à l’épreuve décide de nous récompenser, me fournissant ainsi une réponse toute trouvée pour mon père. J’ouvre la porte du van, l’orage et le déluge ont laissé place au calme et au soleil, inespéré, presque insolent. Je sors, sans vraiment trop savoir ce que je vais découvrir. Et là, c’est le vert à perte de vue, les cols des Pyrénées qui s’étirent dans la lumière étincelante de la rosée du matin, et nous tendent les bras. L’humain semble avoir disparu du paysage. Quelques hennissements me font tourner la tête, seuls bruits qui viennent rompre le silence. Hier, nos compagnons de réveil étaient les surfeurs en route pour la vague, ce matin ce sont des poneys sauvages au poil long, broussailleux. Mal peignés, mais attachants, ils gambadent libres comme l’air. On ne dit plus un mot, on savoure. Ce sont des Pottok, poneys typiques de la région. Ils sont là, rien que pour nous, et nous partageons avec eux notre petit-déjeuner, encore un peu groggy. Plongées dans nos pensées et surtout dans l’instant présent. Ne dit-on pas « après la pluie, le beau temps » ?
Les jours de pluie
Des jours de pluie, il y en aura d’autres. Et dans ces cas-là, rien à faire. La pluie tombe sans discontinuité. Le ciel est tout gris. Gris déprime, gris nostalgie. Gris de mon cœur un dimanche après-midi. Tout est à l’arrêt, nos projets chamboulés. Le moral dans les chaussettes. On tente en vain de se balader, et nous voilà complètement trempées. Dans le van, impossible de sécher. L’odeur de chien mouillé envahit l’habitacle. On peut, au choix, s’installer à la table à l’arrière, ou aux places de l’avant. Fantastique. Le temps est long. Plus qu’à lire ou à jouer aux cartes. Il faut affronter la pluie pour aller faire pipi. On oublie la douche chaude. De toute façon, en van, il ne faut pas trop se préoccuper de son hygiène, mais plutôt se laisser aller, oublier son apparence et profiter de cet abandon possible, loin du regard des autres. Le réchaud refuse de fonctionner, on mange froid. Les haricots blancs à peine dégourdis, plus jamais. Mais ces aléas font partie des critères absolus du « tourisme d’aventure« . Aux côtés, pour l’écrivain Ivan Jablonka, de la préférence pour les espaces vierges, de l’éthique de l’effort et de l’inconfort et de la non-répétitivité des destinations. Connaître les jours sans, c’est vivre et expérimenter la Van Life, la vraie. Nous voilà rassérénées.
La nature, la musique et la liberté
Cumuler les petits plaisirs de la vie en van. Pouvoir faire une sieste, en plein Biarritz, garées dans une rue du centre-ville, comme à la maison. Puis enchaîner le reste de notre journée, comme si de rien n’était. Dormir partout paisiblement, comme dans une bulle. À partir du moment où je ferme le van à clef (ce que je vérifie quand même toujours plusieurs fois), je me sens totalement en sécurité, plus rien ne peut nous atteindre dans ce cocon de métal. Et je retrouve enfin des nuits de sommeil profond. Couchée à 23h avec la tombée de la nuit, réveillée vers 7h au lever du jour pour profiter au maximum avant les orages du soir. C’est ce même sentiment de protection qu’évoque Ivan Jablonka dans son ouvrage, En camping-car : « Une maison de poupée avec moi dedans. Il en découlait un extraordinaire sentiment de sécurité. Rien ne pouvait nous arriver. Un froid subit, un grand vent, une tempête intensifiaient cette sensation. Souvenir d’avoir bu une tisane, tous ensemble, alors que la pluie tambourinait sur le toit et menaçait de noyer le camping où nous allions passer la nuit ». Nous, ce fut un épisode de Friends, regardé au bout du monde, en haut du col perdu. Retrouver la joie spontanée et enfantine des plaisirs simples, un gâteau basque dégusté face à la mer, une bonne douche chaude après trois jours aux lingettes, une soirée à jouer aux cartes. Ne souhaiter rien d’autre.
Suivre la météo comme jamais. Mais pas en consultant bêtement Google Météo, Windy ou autres applications qui estiment pouvoir prédire le climat. Non, en mettant le nez dehors, en regardant le ciel. Le temps change ? Même pas besoin de repasser à la maison, on est à la maison, et nous avons ainsi toutes nos affaires à disposition. Le plaisir de réaliser ça, la première fois. Pouvoir arrêter d’anticiper tous les scénarios et de trimballer chaque jour trois tenues différentes pour parer à tous les changements du ciel. Le Pays Basque se prête particulièrement bien à une expédition en van. Ainsi, nous pouvons sans cesse passer de la Côte à la Montagne, des surfeur.se.s ou randonneur.se.s, dormir et s’arrêter où l’on veut. Décider du programme le matin même. Suivre son temps changeant qui me rappelle mes amours açoriennes (j’apprends pendant le séjour que c’est en fait l’une des régions de France où il pleut le plus, comme dirait ma mère, « si c’est vert, il y a une raison »). Fuir les nuages, partir à la quête du soleil et du ciel bleu. Le soleil brille, on fonce, on se lave rapidement dans la mer, on range tout, on claque les portes et on roule. Direction La Rhune, par exemple, pour une randonnée avec vue. Ne pas réfléchir, suivre la nature et son règne. Comprendre que c’est à nous de nous adapter.
Chaque soir, choisir un nouvel espace où passer la nuit. Alterner. Ne jamais se lasser. Profiter d’endroits d’ordinaire grouillants de monde, que nous avons rien que pour nous. Hop, dès le soir tombé, les lieux nous appartiennent. Comme le lac d’Hossegor et ses villas de luxe, débarrassé de ses baigneur.se.s. Nous en sommes les gardiennes. Où que nous nous arrêtions, nous avons toujours cette impression d’être les premières à découvrir les lieux de cette manière privilégiée. La plage d’Erromardie devient notre repère absolu, nous sommes presque contrariées d’y croiser de nouveaux visages. Encore inconnue quelques jours plus tôt, on s’y sent désormais et à jamais chez nous.
« Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective. Des suites de bâtiments vides de sens. Tout est inconnu, vierge. Voilà, plus tard on aura marché dans ces rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ces bâtiments, on aura vécu des histoires avec des gens. » – L’Auberge Espagnole
Les trajets prennent presque plus d’importance que le point d’arrivée. On se sent légères et confiantes dans notre van qui roule à toute allure vers de nouveaux horizons, de nouveaux paysages. Qu’est-ce qui nous attend au bout de la route ? Impossible de le dire ou le prévoir, mais pour l’heure on est bien. La radio est toujours branchée, on chante à tue-tête, en permanence. Les mêmes titres reviennent en boucle, ça en devient comique. Cover me in sunshine, Peaches, Été 90, Si bien du mal, Nous, on finit vite par les connaître par cœur. On a presque hâte de remonter dans le van pour les mettre à fond à nouveau et essayer de deviner la chanson suivante. Cela me rappelle le Manuel de l’antitourisme de Rodolphe Christin. Aka la bible pour devenir un.e voyageur.se plus conscient.e. L’un de ses conseils pour cela, « préférer le chemin à la destination« . Revenir aux aventures d’avant, entre aléas, retards et imprévus. Faire en sorte que les déplacements fassent partie du voyage et de l’apprentissage. Arrêter de nous envoler en quelques heures pour l’autre bout du monde, endormi.e dans les airs. L’éloge de la lenteur. « Préférer des transports dans lesquels on se rend véritablement compte qu’on se déplace, avec lesquels on est susceptibles de connaître des imprévus, de faire des rencontres », décrit l’auteur.
Les rencontres « on the road »
Et justement, les liens se tissent facilement sur la route. Une connivence implicite et indicible se crée avec celles et ceux que l’on rencontre, nomades eux.elles aussi, compagnons de nos galères. Nous faisons désormais partie, et pour tout le temps du voyage, d’une communauté fraternelle. Qui s’échange les spots des meilleures vagues ou l’emplacement des baïnes, les tips pour bien dormir. Qui se fait des sourires et des clins d’œil entre compatriotes à chaque feu rouge.
Il y a aussi ce quatrième soir, jour d’anniversaire de ma compagne de route. Le soir, nous décidons de retourner dormir à Erromardie, pour la dernière fois. À peine les portières du van claquées, deux filles nous appellent. C’est Anaïs et Marie, que nous avions croisées il y quelques jours, et qui sont restées là, elles aussi, sous le charme de l’endroit. Il y a aussi Jordan, parti pour plusieurs mois, à peine le confinement terminé, dans son superbe van aménagé qu’il nous fait visiter. La Van Life, lui l’a déjà connue en Australie. Il est plus équipé, plus expérimenté. Il a même une étagère à épices. D’un coup, nous voilà invitées à dîner. Comme le reste de la plage. Des légumes mijotent, on retrouve le goût complexe de la coriandre et du curry (oui on comprend mieux désormais les exclamations des aventurier.e.s de Koh Lanta affamé.e.s devant une simple pizza). On débouche notre sangria au piment d’Espelette. On joue, on danse, on chante, on discute, on se raconte nos vies, on regarde les étoiles avec le sentiment d’être au bon endroit, au bon moment. Le Fomo s’est évanouit. Et on se couche avant 00h car le lendemain, il y a surf. Depuis, nos chemins se sont déjà recroisés, sur une plage, du côté de Fréjus cette fois.
Quelques conseils pratiques pour la route
D’abord, choisir une région ensoleillée, où la pluie sera minoritaire. Partir avec un.e bon.ne conducteur.rice, qui n’a pas peur de rouler et a l’habitude d’être longtemps au volant. Je vous conseille aussi de privilégier une région où il y a la mer. Pourquoi ? Parce que sur la côte, vous aurez toujours accès à des parkings avec toilettes publiques (faire pipi dans la nature ça va deux minutes), à des poubelles et à des douches de plage, ou à défaut vous pourrez toujours vous rincer dans les vagues. Voyagez léger, mais n’oubliez pas de partir avec des tongues, beaucoup plus rapides à enfiler quand on veut sortir du van prestement, des lingettes pour les jours de toilette minimaliste, et des conserves de plats qui peuvent se manger froid en cas de vent et de pluie. Amenez aussi des jeux de cartes. Pensez aux batteries externes. Et concoctez, bien sûr, une bonne playlist, celle avec tous les titres que vous pensiez écouter un jour en roulant en Ford Mustang sur la route 66 (on l’a tous.tes déjà imaginée, on le sait). Surtout, improvisez et accueillez aléas et dangers.
Voilà, je crois que vous êtes prêt.e.s :
2 réponses
J’adore ! super article !!!!
Ça donne trop envie, en même temps on avait l’impression d’y être avec vous…
Super article, vraiment l’impression de le vivre avec vous deux, avec un discours honnête qui n’enjolive pas la réalité, bravo pour l’écriture Juliette 😉
Les commentaires sont fermés.