Le trouble du spectre de l’autisme ne coupe pas à ce biais de jugement. Historiquement, les modèles d’études types sur lesquels se basent les médecins sont des individus de sexe masculin.
D’après la dernière édition du DSM-5, le manuel spécialiste des troubles mentaux et du développement, le diagnostic de trouble du spectre de l’autisme est porté 4 fois plus souvent chez les garçons que chez les filles. “Les filles sans déficit intellectuel ou sans retard de langage pourraient être sous-diagnostiquées, possiblement en raison d’une présentation clinique atténuée des difficultés sociales et de communication (Rivet et Matson 2011)”, nous dit le DSM-5.
Mais ce que la théorie du manuel oublie de mentionner en défaveur de l’autisme au féminin c’est qu’en matière de diagnostic, on tend à catégoriser les troubles. Sans initiation, on a tendance à mettre des étiquettes, ne sachant pas reconnaître la causalité symptômes – maladie par exemple entre l’hystérie, le stress… L’absence de symptômes visibles conduit donc souvent à l’absence de maladie.
Pourtant, les symptômes chez les femmes ne sont pas absents, ils sont juste mieux dissimulés.